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Tinghir

Tinghir (en Tachelhit: ⵜⵉⵏⵖⵉⵔ Tinɣir) est une ville Chleuh du Haut Atlas oriental.

Elle est le chef-lieu de la province de Tineghir depuis la création de cette dernière, en 2009, et faisait auparavant partie de la province de Ouarzazate. Son nom vient du Tachelhit tin ghir, le lieu (tin) de la montagne (ighir, épaule ou crête). La ville proprement dite (municipalité de Tinghir) compte 42 044 habitants tandis que l’oasis dans son ensemble totalise 80 212 habitants selon le recensement de 2004. Tineghir, tout comme sa région, est peuplée essentiellement de population Chleuh.

Tinghir est située entre les montagnes du haut Atlas et celles de Saghro, elle est perchée à plus de 1 300 m d’altitude avec des pics pouvant atteindre 3 000 m d’altitude au nord.

Au sortir des gorges du Todgha, l’Assif du même nom se fraie difficilement un passage sur les pentes sud du Haut Atlas (à Tizguine), puis débouche dans la grande plaine reliant la région de Ouarzazate au Tafilalet pour serpenter sur une vingtaine de kilomètres jusqu’à l’oued Ferkla.

La palmeraie de Todgha, très dense et très étendue, se compose uniquement des deux rives de l’assif Todgha ; elle est irriguée par un réseau de canalisations appelées en berbère tirgwin (sg targa). Absorbée par un grand nombre de ces canaux d’irrigation, l’eau n’arrive généralement pas jusqu’au Ferkla, affluent du Ghéris, sauf lors de fortes crues.

L’économie de la ville repose sur le secteur du commerce profitant de sa situation géographique qui en fait un carrefour entre les chefs-lieux (Aït Vallée du Toudra au centre), et les villages avoisinantes Aït Atta. Tinghir est ainsi devenu un grand centre commercial où les échanges commerciaux de différents produits (surtout de première consommation) s’effectuent quotidiennement et à l’occasion des grandes fêtes et moussems. L’économie de Tineghir repose en deuxième lieu sur les activités touristiques. En effet, Tineghir jouit d’une luxuriante nature composée d’une vaste oasis de palmiers et d’oliviers et de gorges au nord (grandes saillies dans les montagnes du Haut-Atlas) et aussi de monuments historiques dont de vieilles casbahs et ksour. En troisième lieu, les résidents à l’étranger de la population de Tinghir (la France, la Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas…) injectent périodiquement des devises dans les nerfs de l’économie locale. Le rôle du secteur agricole se minimise de plus en plus et perd sa place de première activité exercée au passé à cause de son caractère archaïque ne répondant plus aux besoins des populations et à cause surtout de la limite des terres cultivées.

Le secteur industriel est presque absent, hormis quelques activités artisanales : ferronnerie, menuiserie, tôlerie… Tineghir accueille aussi une activité minière dans la Mine d’argent d’Imiter mais qui n’apporte pas de contribution réelle dans l’économie locale et ne constitue pas un facteur réel de développement puisque l’activité est limitée à l’extraction du minerai et à son exportation par une société appartenant à la holding royale qui n’a pas d’autre activité à Tineghir. De plus, l’utilisation en masse de produits chimiques et hautement cancérigènes au sein de cette mine a eu pour conséquence de polluer les nappes phréatiques en créant un problème de santé publique de par les très nombreuses pathologies au sein de la population de Tineghir et autour de la mine depuis le début de l’exploitation.

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